Watercolor

Champs 001Je connais depuis longtemps les peintures de David Hockney. Ses aquarelles des paysages du Yorkshire m’ont surement inspiré au moment de prendre cette photo. Ce jour là je me trouvais avec Valérie entre Auterive et Villefranche-de-Lauragais. C’était un de ces jours de printemps où les beaux jours tardent après un hiver trop long. Le soleil encore timide dessinait les ombres d’un ciel de traine sur des champs brassés par un fort vent d’Ouest. Pour que la perspective apparaisse il fallait attendre qu’un rayon de lumière vienne souligner d’un coup de pinceau la crête des collines. Une seconde plus tôt ou une autre plus tard et le tableau sans profondeur était raté.

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Petits bateaux

Au pied d’Urca, le thermique de Botafogo, celui qui se glisse en fin de journée entre le Morro et le Pain de Sucre, vient de s’essouffler. Sur une eau devenue lisse, les uns derrière les autres, de petits navigateurs accrochés à la barre de leurs bateaux aux voiles faseyantes sont remorqués jusqu’au Iate Clube. Les quais sont remplis d’Optimistes, 470s, Dingues et Lasers qui sont rincés avant d’être rangés dans des hangars déjà bien remplis. En 2016 ces jeunes insouciants,  jouant de l’eau comme des enfants,  auront l’âge de participer aux JO. Les bouées des triangles olympiques seront mouillées dans cette baie de Guanabara dont ils savent tous les pièges. Il est donc fort à parier que les trois lettres B, R et A occuperont les premières places.

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Classé dans Brésil, Rio de Janeiro

Les Boiaderos du Pantanal

L’action se passe au  cœur du Brésil sur un territoire aussi magnifique que sauvage où se côtoient Boiaderos, le Onça Pintada et le grand Tuiuiu. Nous sommes dans le Pantanal, sur les rives du Rio Negro. Au passage d’un pont, un jeune bœuf sort du troupeau et tente d’échapper à des cavaliers bien trop expérimentés. Blessé gravement à une patte, il ne rejoindra pas les pâturages de Campo Grande. Ceux qui vont continuer le voyage devront faire vite car dans quelques semaines la saison des pluies commence et la route deviendra impraticable. Mener 900 têtes de bétail durant ces 2 mois de transhumance demande un engagement total. Les longues journées à cheval, les risques de chutes, les grains violents et les nuits en hamacs ont forgé des hommes peu bavards aux visages marqués et aux corps meurtris. Mais sur leurs montures les Boiaderos sont beaux, un grand couteau à la ceinture et un lasso dans la main droite comme seule expression de leur âme, une âme droite et sans compromis.

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Classé dans Boiaderos, Brésil, Onça Pintada, Pantanal

Joséa.

« Joséa, je pense moins à toi quand je pense à Dieu ». Une formation de musiciens nous accompagnait depuis notre appareillage vers les îles d’Angra dos Reis. D’une plage à une autre, les airs de Pagode rythmaient un dimanche de baignades au pied de la forêt Atlantique. Le Cavaquinho était encore chaud à notre retour au port et les musiciens aussi. Ne pouvant nous résoudre à en rester là, à nous séparer sans un dernier air de Samba, le quai de s’improviser alors en une scène attirant les passants de tous âges. Je cherche Joséa. Le son grave du Surdo et celui claquant du Reco-Reco rythment des chants profondément enracinés dans les entrailles de chaque brésilien. Je regarde avec étonnement cette communion musicale. Joséa n’est pas dans la ronde. En cette fin de journée le soleil a lui aussi comme décidé de ne pas perdre une note et il nous le fait savoir en nous plongeant dans une lumière divine. Alors, si la musique au Brésil est une religion, pensait-il à Joséa à ce moment précis?

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Classé dans Angra dos Reis, Brésil, Rio de Janeiro

Heureux petit ballon jaune.

En ce jour de Juillet 2010, j’essayais de numériser les rues pavées et les maisons colorées de Paraty. Je prenais des photos qui devaient sans doute ressembler à celles de dizaines de photographes amateurs qui, comme moi, tentaient de prendre « Le » cliché original. Avec son style dépouillé, sans fresque excessive et une architecture aux murs plats et blancs soulignés de couleurs vives, Paraty est une cité si esthétique qu’il est à la fois facile de faire de bonnes photos et presque impossible de réussir le cliché insolite, celui que l’on remarquera au premier coup d’oeil sur une planche contact. Alors que je faisais face à ce difficile constat de banalité, cette petite fille au ballon jaune est apparue. Coursière involontaire d’un message si vrai, elle tenait au bout de ce fil tout ce qu’est la photographie, une envie, un peu d’instinct et beaucoup de chance. Heureux petit ballon jaune.

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Classé dans Brésil, Paraty

Les funambules de la plage.

Suspendus entre deux cocotiers, les corps en équilibres sur une sangle, de jeunes funambules s’amusent de la gravité à quelques centimètres du sable d’Ipanema. Ils enchainent des figures improbables, rebondissant sans cesse devant les objectifs médusés des touristes. Au loin, un groupe de jeunes joue au volley de plage. A deux pas, un mini match de Football s’improvise, arbitré par un homme très agité du sifflet. Peut être souhaite t-il signifier qu’il existe lui aussi, qu’il est bien là? Peut être est-il juste grisé par ce pouvoir d’influer sur le cours du jeu? Peut-etre, enfin, répéte-t’il ses gammes de Samba? Musique où le sifflet est élevé au statut d’instrument. Les cartons jaunes puis rouges qui sortent tour à tour de sa poche ne semblent pas attirer les photographes, pour l’heure chasseurs trop obstinés à saisir l’équilibre d’une fin d’après midi délicieuse.

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Classé dans Brésil, Carioca, Ipanema, Rio de Janeiro

Couleurs de Noël à Rio.

Depuis un peu plus d’une semaine, il y a un air de fête à Rio et Noël est sur toutes les lèvres. Pour les amis, la coutume est à la cérémonie de l' »amigo occulto », une tradition qui consiste, dans un groupe, à tirer au sort celui auquel on offrira un cadeau. L’originalité est dans la remise du cadeau qui doit être précedée d’une description de son ami pour tenter de faire deviner son identité au reste du groupe ainsi qu’à l’intéressé; Hilarité générale garantie. Même si la température dépasse facilement les 30 degrés Celsius, « Papai Noël » est bien présent,  plus souvent à la plage que sur les toits et, curieusement, il ne se sépare pas de sa grosse doudoune rouge sous laquelle il doit cacher un ventre bien blanc. Un sapin de métal géant flotte au milieu de la lagune. Il s’y échappe le son d’un carillon à chaque nouvelle heure. Etonnant de penser que nous venons de célébrer l’arrivée de l’été. Les journées sont plus longues. Les plages sont déjà bondées et les couchers de soleil s’achèvent sous des applaudissements qui électrisent l’air. Les terrasses des cafés et bars sont eux aussi complets et l’on y boit des bières aux reflets dorés. Photo prise aujourd’hui aux abords de la Lagoa.

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Mobile uploads

 

 

 

 

 

 

 

 

Comme beaucoup de gens, je viens de céder à la tentation du « smartphone ». Je me doutais bien que j’allais rapidement devenir dépendant de ces petits appareils. Ces trois clichés sont des instants de vie à Rio, face au mur jaune d’une « chopperia » à l’heure de l’apéro, dans le métro et, enfin, sous la pluie à Ipanema, les pieds au sec dans des bottes aux couleurs du club de football Carioca de Flamengo.

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Image prise depuis le pont de Niteroi avec en premier plan des « Supply boats », ravitailleurs en attente de leurs prochaines missions et au second plan, les montagnes de  la région de Pétropolis. Depuis ce même lieu, en se tournant de 180 degrés, la vue sur le Pain de Sucre et le Corcovado est l’une des plus connue du Brésil. Cette vue l’est beaucoup moins.

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RER B.

RER B. Entre l’aéroport Roissy Charles de Gaulle et le centre de Paris. Le temps d’un weekend entre deux avions, je redécouvre le RER B. Je m’étonne de sa vétusté, de ses banquettes déchirées et de son style inclassable, sans âge et si insignifiant. Il est le symbole trop criard d’un pays en panne où l’idée que l’on se fait de l’avenir s’arrête à l’horizon de la prochaine gare. Le cul posé sur un sky graisseux, assourdi par l’infernal crissement des rails, on attend. Les regards sans profondeur reflètent les illusions perdues. Heureusement, des fous, rebelles si mal armés,  sont encore là pour éveiller les consciences. Allez debout! Faut pas « dekaoner », nous méritons mieux.

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Classé dans France, Paris, RER B